pourquoi vouloir décrocher la lune quand on a les étoiles?

Bientôt, on vient me chercher pour la natation synchronisée. Je guette le moment où une voiture s’arrêtera devant chez moi pour ensuite pouvoir me dépêcher à enfiler mes chaussures et prendre mon sac de piscine. Toujours me dépêcher en dernière minute. Quand on me dit : «J’en ai marre que tu dépêches jamais et que tu fasses toujours tout en dernière minute », je nie le plus fort que je peux. Je reconnais bien sur mon tort mais le nier me permet de me dire que j’ai raison même si nous pouvons avoir raison ensemble. La voiture n’est toujours pas arrivée, elle traîne par rapport à d’habitude. Elle va arriver d’un moment à l’autre, il faut que je me tienne prête. Des voitures passent dans ma rue. Est-ce que c’est elle ? Non, les voisins. Et là est ce que c’est elle ? Non plus, juste une voiture de plus qui s’égare dans ma rue. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /> J’habite en face d’un merveilleux parc où je ne mets pas souvent les pieds. Il y a une quantité de petites fleurs qui fleurissent au printemps. Des arbres hauts et grands avec de belles feuilles vertes qui virent du jaune au rouge à cette époque de l’année. Un lac de cygnes, canards, canetons Des petits animaux qui s’abritent dans les pins, des oiseaux divers là  au dessus de nos têtes. En regardant si la voiture n’arrive pas je peux voir le soleil d’automne qui se fraye un passage entre les arbres. C’est magnifique de voir toute cette vie, touts ces espoirs d’une inclinaison de tête. Si ce parc n’était pas devant chez moi depuis toujours je pense que j’irai souvent. Non je ne sais pas. Je ne peux pas savoir. La voiture se gare devant chez moi. C’est parti pour la cavale.